

Il y a ce moment, précis, où l’on pense que le silence (ce tristement célèbre « SR » pour silence radio) pourrait devenir une arme. Celui où l’on se convainc que l’absence — savamment orchestrée — déclenchera chez l’autre, après une rupture cruelle, un manque irrésistible, une remontée soudaine d’émotions, voire un regret salvateur.
Cette croyance, largement répandue dans les discours des coachs en ligne 2.0 (au profil Instagram profond avec des punchlines du style « 13 raisons pour lesquelles votre ex va craquer.. »), repose pourtant sur une mécanique fragile. Elle fait appel à une idée simple, presque séduisante : si vous vous taisez, l’autre parlera.
Mais cette logique, en apparence stratégique, repose rarement sur une solidité émotionnelle. Elle masque bien souvent une douleur profonde, une peur de perdre, un besoin désespéré de reconquête.
Chez Némésis, nous ne croyons pas aux tactiques.
Nous croyons aux métamorphoses, aux cicatrices, à la rédemption et surtout à l’amour (de soi pour commencer).
Et cela commence par une remise en question de ces « méthodes » qui prétendent vous rendre puissants alors qu’elles vous maintiennent prisonnier d’un rôle.
Il est tentant de penser qu’en s’effaçant, on deviendrait soudain plus désirable. Qu’un vide bien orchestré déclencherait chez l’autre une onde de choc émotionnelle.
Mais ce que l’on provoque souvent, dans ces silences stratégiques, ce n’est pas le regret. C’est l’incompréhension. ou de l’énervement. Ne soyez pas naïf, à notre époque, votre ex aussi sait certainement ce qu’est un « silence radio ». Résultat, il ou elle risque de penser que vous tentez la manipulation et cela ne fera que renforcer votre perte d’image à ses yeux.
Parfois même, votre absence provoquera un soulagement. Surtout au début de la rupture après que les mots aient parfois dépassé votre pensée ou s’il y eu des interdits.
Car tous les silences ne sont pas parlants, et toutes les absences ne créent pas de vide.
Ce n’est pas parce que l’on se tait que l’on est en paix. Et ce n’est pas parce que l’on disparaît que l’on cesse d’être habité.
Beaucoup s’imposent un silence qu’ils ne maîtrisent pas, pensant que cela suffira à inverser les rôles. Mais faire silence avec l’espoir d’être poursuivi, ce n’est pas de la puissance : c’est une supplique muette. Vous ne construisez rien vers l’autre, vous vous refusez à lui pour mendier un geste.
Vous méritez mille fois mieux que ça et la Némésis sert à décharger votre souffrance si vous crevez du départ d’une personne. On est tous passé par là, personne ne vous jugera mais respectez vous.
C’est la base de la rédemption.
Vous vous détruisez encore plus au contraire à scruter des heures l’écran dans l’espoir d’un message sui ne vient pas.
Derrière chaque “stratégie de silence”, il y a une attente. Un calcul. Une tension.
On ne se tait pas vraiment ce qu’on fait et ce que cela va provoquer. Alors on se languit et on guette le moindre indice en jouant les apprentis sorciers .
Et c’est précisément là que le silence devient toxique — non pour l’autre, mais pour soi d’abord. Car l’on finit par vivre suspendu à une réponse qui ne vient pas, dans un théâtre intérieur où chaque notification devient supplice.
Ce silence qu’on croit stratégique est parfois une hémorragie invisible
Tous les silences ne se valent pas. Certains apaisent. D’autres rongent.
Il y a le silence choisi, et le silence imposé. Il y a celui qui naît d’un besoin vital de repli… et celui qui se nourrit d’une attente fébrile.
Le premier est un espace.
Une chambre obscure où l’on se retire pour réapprendre à respirer, à penser, à redevenir entier. Il n’a rien à prouver. Il n’attend aucun effet. Il est une pause sacrée, presque mystique, où l’on commence enfin à entendre ce qui en nous criait depuis trop longtemps. Nous avons construit cette oasis virtuelle sur cette idée. Il faut un espace neutre aux gens qui souffrent.
Mais l’autre silence — le plus courant, le plus vendu — est un silence tendu.
Un silence traversé d’espoirs fébriles et de scénarios mentaux. Il n’apaise rien, il suspend tout. On se tait, oui, mais pour mieux tendre l’oreille. Pour mieux scruter l’écran.
Chaque minute devient un guet. Chaque notification de votre téléphone provoque un sursaut. Suivi d’une déception
C’est un silence qui n’en est pas un, mais une vigilance constante, une angoisse maquillée.
Et c’est ici que commence l’empoisonnement : non pas par ce que l’on dit, mais par ce que l’on n’ose plus exprimer.
Car l’attente silencieuse n’est pas de la force. C’est souvent la dernière tentative de contrôle d’une situation qui nous a déjà échappé.
Reconquérir l’autre. Voilà ce que l’on croit vouloir. Mais souvent, ce n’est pas l’autre que l’on tente de retrouver… c’est soi-même. Je sais à quel point ce genre de phrase fait « cliché » mais en vérité quand l’autre est parti(e), on est en recherche de « ce soi que l’on était quand l’amour existait encore », quand on partageait la vie à deux. Quand la voix de l’autre suffisait à calmer nos doutes. Quand l’absence ne pesait pas aussi lourd.
Alors on se tait. On espère. On se raccroche à des stratégies, des schémas, des délais. On demande conseil aux mauvaises personnes, collègues, proches.. On cherche sur internet des subterfuges au vide, des espoirs. On clique sur toutes les vidéos qui promettent le retour de l’être aimé en 20 semaines ou un « silence radio réussi » en 21 jours..
Mais ce que l’on fuit, en réalité, ce n’est pas l’autre. C’est le vide que son départ a laissé.
Il y a une vérité que peu osent dire : on ne reconquiert pas quelqu’un par absence.
On ne reconquiert pas par le silence, ni par l’attente, ni par l’absence feinte de besoin.
On reconquiert — s’il doit y avoir reconquête — en se relevant. Pas pour l’autre.
Mais contre le naufrage. Il ne s’agit pas de devenir indifférent. Il s’agit de devenir vrai.
D’incarner ce que l’on aurait voulu montrer quand tout s’effondrait : la capacité de rester debout, même seul.
Le courage d’aimer, même blessé.
Et la dignité de ne plus supplier l’amour de revenir.
Voilà un court article sur le silence radio bien différent de ce que vous trouverez sur internet mais on est pas dans la Némésis pour vous vendre un produit et on l’on ne coache que les gens qui comprennent notre credo et leur propre valeur.
Croyez nous, vous valez mieux que toutes ces pseudo techniques de manipulation.